Pourquoi offrir des cours d’échecs à l’ école ?
Le jeu d’échecs peut se révéler un outil pédagogique performant touchant de nombreux aspects du projet éducatif fournit par le système scolaire.
On enseigne l’art, la musique à titre de culture générale et d’ouverture vers la créativité, mais aussi simplement pour la beauté et le plaisir qu’ils procurent…
Pourquoi n’en irait-il pas de même pour les échecs ?
Mais l’avantage du jeu d’échec ne se résume pas seulement à son côté ludique. Ils favorisent le développement de facultés cognitives telles que logique, mémoire, analyse et reconnaissance schématique, mais aussi d’autres qualités telles que concentration, esprit de décision, abstraction, anticipation, initiative, créativité, combativité…
Subsidiairement, le jeu d’échecs est une activité qui permet à tous les étudiants, même les moins doués sur le plan strictement scolaire, de se mesurer aux meilleurs, de les battre sur un autre terrain (les échecs), et d’éprouver ainsi le plaisir lié au succès. C’est donc aussi un outil qui contribue à construire l’estime de soi.
Qu’est-ce que le jeu d’échecs ?
Le jeu se déroule sur un damier de 64 case et voit s’affronter deux armées (blanche et noire), dont le but est de s’emparer du Roi adverse (échec et mat).
Chaque armée se compose de huit pions, 2 Cavaliers, 2 Fous, 2 Tours, une Dame et un Roi, soit un total de 16 pièces dont chacune a une démarche qui lui est propre.
Pour arriver à ses fins le joueur peut se servir de moyens stratégiques (visant le long terme) ou tactiques (des escarmouches portant leurs fruits rapidement).
Historique
Le jeu d’échecs serait, selon certains, le jeu intellectuel le plus ancien. Ses origines ne sont pas très claires mais on admet généralement que il fit ses première apparition au Nord de l’Inde au 5è siècle sous le nom de Chaturanga qui signifie « les quatre rois ». Si l’échiquier se composait déjà de 64 cases, les pièces et les règles du jeu étaient alors un peu différentes de celles d’aujourd’hui, mais elles ont évoluées au fil des siècles dans le but d’aiguiser l’intérêt du jeu.
Le jeu se répandit jusqu’en Perse, puis fut importé en Europe par les Arabes. On jouait déjà aux échecs à la cour de Charlemagne… Les premiers livres techniques datent de cette époque (840) !
Ce n’est qu’au 15è siècle que les pièces ont reçu leur nom et leur démarche actuelle. Il y a eu encore quelques changements mineurs dans les règles du jeu, qui sont cependant les mêmes depuis le milieu du 19è siècle.
Le premier champion du monde « officiel » fut W. Steinitz en 1886, à qui succédèrent des joueurs fameux, tels Lasker, Capablanca, Alekhine, Botvinik, Spassky, Fischer, Karpov, Kasparov, Carlsen,… pour ne parler que des plus marquants.
Patrick Hasler
Questions – réponses
1. Depuis quelle période joue-t-on aux échecs ? Les hommes préhistoriques jouaient-ils déjà ?
Concernant la période, il existe diverses légendes, mais la plus crédible situe le début de l’histoire des échecs vers le milieu du 1er siècle après J.- C., aux Indes. Les échecs s’appelaient Chaturanga, ce qui signifie *quatre rois*: En effet, ils mettaient aux prises quatre partenaires. Plus tard, le Chaturanga passa des Indes en Iran et prit le nom de Shatrang, avec seulement deux partenaires, très similaire au jeu d’échecs qui existe actuellement.
Il nous a laissé une très belle légende.
Le sage Sissa proposa le jeu de Shatrang au Shah (le roi). Le Shah, dans un élan de gratitude, offrit au sage de choisir librement sa récompense. Le sage Sissa demanda un grain de blé sur la première case du « SAHTRANG » (l’échiquier), deux sur la deuxième, quatre sur la troisième, huit sur la quatrième, c’est à dire sur chaque case le double de la case antérieure. Le calcul aboutit au chiffre impressionnant suivant:
18 446 744 073 709 551 615 = 264 (plus de 18 quintillions de blé; c’est là une quantité bien supérieure à celle produite, en un an, sur toute la Terre. Mis en tas, ce blé couvrirait la France sur une hauteur d’environ un mètre.
2. De quel pays vient le jeu d’échecs ?
De L’inde.
3. D’ou vient le nom « les échecs » ?
Le nom vient de l’altération de eschac, arabo – persan shâh, dans l’expression shâh mat « le roi est mort ».
4. Comment fabrique-t-on les pièces du jeu ? Est-ce que les pièces ont changé de forme depuis les tout premiers jeux ?
Les pièces doivent être faites en bois, de matière plastique ou d’une imitation des ces matières pour les compétitions de la FIDE (Fédération internationale des échecs).
En dehors de la compétition, on trouve sur le marché des pièces en ivoire , en verre, en ambre et en métal doré.
Oui, les éléphants seront remplacés par les fous, les chars par des tours et les soldats deviendront des pions.
5. Quelle est la grandeur du plus grand jeu qui existe ? Et le plus petit ?
Le plus grand mesure environ 900 mètres carrés. (Une partie d’échecs avec des personnages vivants se déroule chaque année dans la ville italienne de Marostica).
Le plus petit environ 16 centimètres carrés.
6. Combien du temps a duré la plus longue partie d’échecs ?
La plus longue partie connue, disputée en 1953, entre Pilnik (Argentine ) et Czerniak (Israël) prit 191 coups et dura 20 heures.
7. Comment se déroule un tournoi ?
La formule de tournoi. On applique pratiquement exclusivement le « Système- Suisse » dans tous les pays. Ce dernier autorise la participation d’un nombre illimité de participants.
Le nombre de rondes.
Les joueurs sont répertoriés dans l’ordre de leur classement (points ELO) pour procéder à l’ attribution des numéros de départ et ainsi faire les appariements. Le joueur ayant le meilleur classement reçoit le numéro un, le suivant le numéro deux et ainsi de suite.
ELO : A été crée par le professeur Arpad Elo, un mathématicien d’origine hongroise, et adopté par la FIDE officiellement en 1970.
8. Peut-on jouer en équipe ?
Oui. On joue les championnats suisses par équipes :
Ligue nationale A,
ligue nationale B,
première, deuxième, troisième et quatrième ligues.
9. Est-ce qu’il existe des règles différentes ?
Il existe uniquement « les règles du jeu d’échecs de la FIDE (Fédération internationale des échecs)
10. Pourquoi au début d’une partie le roi, la reine, le fou, la tour et le cheval sont-ils positionnés tout derrière ?
Cela est déterminé par l’article 2.3 des règles du jeu d’échecs. Il s’agit de la position initiale des pièces sur l’échiquier.
11. Pourquoi ce sont les blancs qui commencent ?
Article 3.1. Le joueur ayant les pièces blanches commence la partie.
12. Est-que le cheval peut sauter par-dessus toutes les autres pièces ?
Oui.
13. Est-que la reine (Dame) peut tout faire ?
Non, mais c’est la pièce la plus puissante . Elle peut se déplacer d’autant de cases qu’elle le désire, le long des horizontales, verticales et des diagonales. La marche de la reine (Dame ) combine à la fois celle de la tour et celle du fou.
14. Pendules
Dans les parties sérieuses , en particulier dans les matches et tournois, les joueurs ne disposent que d’un temps de réflexion limité. Après d’avoir eu recours à des sabliers, on s’est à des pendules donc le fonctionnement est plus précis.
En 1894 , l’horloger Gustav Herzog invente et fit adopter au tournoi Leipzig les pendules à double cadrans.
Ce dispositif permet donc de totaliser séparément le temps de réflexion de chacun de deux joueurs.
Moïse Del Val